La route transamazonienne
Longue de 4.223 km, la route transamazonienne (BR-230) relie le Pérou à l’Atlantique en traversant d’est en ouest, les régions reculées du Brésil, parallèlement au fleuve Amazone. Projetée dans les années 70, l’objectif de cette route est de favoriser le développement et diminuer l’isolement des régions à l’ouest du Brésil, en plein coeur de la forêt amazonienne.
Finalement seule une partie de la route est asphaltée. Une grande partie de la route transamazonienne, notamment au coeur de la forêt amazonienne, est en terra battue, générant ainsi des difficultés de circulation. C’est pourquoi le président brésilien, Jaïr Bolsonaro a décidé de reconstruire la route transamazonienne qui relie Port Velho à Manaus dans l’État d’Amazonas, d’ici 2021, afin de participer au développement économique du Brésil.
Des risques de déforestation accentués
Relativement préservée, la forêt tropicale de l’État d’Amazonas risque de subir les affres de la déforestation, permettant la construction de routes secondaires au coeur de l’Amazonie. Selon les scientifiques le rythme des déboisements pourrait quintupler d’ici 2030. Plus de 151.000 km2 de forêt sont menacées de disparition, soit près du double de la surface de la Guyane…
À l’échelle mondiale, la construction d’infrastructures (routes, barrages…) représente 10 % de la déforestation (FAO,2016). Cependant dans le cas des routes, elles entraînent également l’accès aux forêts préservées, et s’accompagnent parfois d’exploitations illégales de bois et souvent de déforestation pour mettre en place de l’agriculture. Le Brésil étant déjà l’un des pays les plus touché par la déforestation, la réhabilitation de cette route pourrait s’accompagner de l’établissement de nouvelles zones de productions de soja et d’élevage bovin.
Développement et préservation des forêts
Cependant les habitants attendent avec impatience la construction de cette route pour profiter du « boom agricole » attendue dans cette région. Un équilibre difficile à maintenir entre développement économique et préservation de la forêt. C’est pourquoi il est important de favoriser des modèles de développement qui permettent de concilier préservation des forêts et développement socio-économique.
« Plutôt que de s’y opposer frontalement, les environnementalistes tentent de rendre le projet le plus « écologique » possible. »