Pourquoi lutter contre la déforestation est essentielle pour parvenir à endiguer le réchauffement climatique ? C’est parce que les forêts jouent un rôle majeur dans la régulation du climat :
- Elles améliorent la quantité d’eau disponible et sa qualité.
- Elle permettent de réduire l’érosion des sols et de créer des microclimats qui préservent, et parfois optimisent la productivité agricole.
- Elles protègent la biodiversité, sont sources de revenus pour les populations
- Elles permettent une séquestration du carbone inégalée.
Or, les arbres s’adaptent mal au changement climatique. On observe depuis quelques années qu’ils ont tendance à migrer vers le Nord, mais très lentement. Par ailleurs, ils sont fragilisés par les sécheresses et les tempêtes. Malheureusement, plus les forêts sont exploitées et détruites, plus les effets du réchauffement s’accentuent. Il est donc primordial de comprendre leur importance sur la régulation du climat afin de comprendre pourquoi il est nécessaire de mieux les protéger.
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Les forêts réduisent la quantité de dioxyde de carbone présent dans l’atmosphère
Les arbres aident à atténuer le réchauffement de la planète en prélevant le dioxyde de carbone (CO2) présent dans l’atmosphère. Ils convertissent, durant la photosynthèse, ce CO2 en carbone qu’ils emmagasinent ensuite sous la forme de bois et de végétation. Ils emmagasinent ainsi au cours de leur vie jusqu’à 20 tonnes de CO2 dans leur tronc, leurs branches et leur système racinaire. Ce processus est connu sous le terme de « piégeage du carbone »
Au total, les forêts et les sols forestiers mondiaux stockent plus de mille milliards de tonnes de carbone – deux fois plus que le volume présent dans l’atmosphère. Mais il y a un revers terrible à cette fonction. Car lorsqu’elles sont détruites, surexploitées ou incendiées, les forêts peuvent devenir des sources de gaz à effet de serre puisque le CO2 qu’elles stockent est relâché dans l’atmosphère. D’après les études de la FAO, la destruction des forêts injecte ainsi près de six milliards de tonnes de dioxyde de carbone dans l’atmosphère chaque année.
Les forêts permettent d’éviter que les continents soient désertiques
C’est sans doute le rôle le plus important des forêts et pourtant celui qui est le plus méconnu du grand public. Mais sans les arbres, nos continents seraient arides ou désertiques. Les forêts jouent en effet un rôle essentiel dans le cycle de l’eau.
Pour faire simple, l’eau présente sur les continents s’écoule par gravité vers le point le plus bas: c’est à dire les mers et océans. Là-bas, sous l’effet des températures, une partie de l’eau s’évapore et cela forme des nuages. Ces nuages sont ensuite redirigés vers les continents par les vents. Petit à petit, ils se dissolvent en pluie jusqu’à disparaître. Or, cette disparition se fait sur quelques centaines de kilomètres près des côtes, tout au plus. C’est pour cette raison que l’intérieur des terres est en général plus sec que les bandes côtières. Aussi, en théorie, la vie ne serait possible que sur un périmètre relativement proche de la mer, celui qui bénéficie de la pluie.
C’est là qu’interviennent les forêts. En effet, plus une forêt héberge de bois vivant et mort, plus la couche d’humus au sol est épaisse et plus la masse totale de la forêt retient l’eau. Lorsque les températures s’élèvent, une partie de cette eau s’évapore. C’est ce qu’on appelle la transpiration des arbres. En été, ce sont jusqu’à 2 500 mètres cubes d’eau par kilomètre carré que les forêts européennes rejettent dans l’atmosphère par exemple. Or, cette vapeur d’eau forme de nouveaux nuages qui sont à leur tour poussés vers l’intérieur des terre par le vent. Ils arrosent ces terres qui deviennent ainsi fertiles. Et ainsi de suite. Mais si vous enlevez les forêts qui se situent en bordure des côtes, alors ce mécanisme s’interromps. Et la sécheresse s’installe à des centaines de kilomètres de là.
Les forêts permettent de réguler le réchauffement du climat
Entre autre, les forêts ont aussi une capacité à réguler les températures de manière très locale. C’est d’autant plus vrai pour les forêts naturelles. D’où l’importance de limiter au maximum leur exploitation.
En Allemagne par exemple, des étudiants de l’université Aix-La-Chapelle ont mis en évidence un écart de température de plus de 10 degrés entre une forêt de hêtre naturelle et une forêt de conifères régulièrement exploitée et distante de quelques kilomètres. Cela s’explique par la quantité de biomasse qui se trouve à l’intérieur des forêts naturelles. Plus elle est importante, plus la forêt retient d’eau. Or, l’évaporation de cette eau produit du froid, ce qui permet à la forêt de mieux réguler sa température. Un fonctionnement similaire à la transpiration chez l’homme. Pour cette raison, les forêts permettent de rafraîchir l’atmosphère et favorisent ainsi le développement de l’agriculture dans certaines zones.
Un autre exemple de cet impact sur le climat se retrouve dans les forêts de conifères de l’hémisphère nord. Ces arbres émettent en effet des terpènes, des composants organiques, qui les aident à se prémunir des maladies et des parasites. Or les molécules terpéniques libérées dans l’air ont la capacité de condenser l’humidité et de former des nuages épais, ce qui augmente la probabilité de pluie et permet de rafraichir l’air.
Ces trois caractéristiques des forêts – la régulation du CO2, des températures et du cycle de l’eau – sont essentielles pour assurer la stabilité du climat sur nos continents. Outre le fait qu’elles soient un sanctuaire pour la biodiversité mondiale, c’est pour ces raisons qu’il est crucial de les préserver.
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