Il était une fois : un arbre qui s’appelle Merise !

Puisque la sensibilisation sur l'importance de la protection de l'arbre et la lutte contre la déforestation est une affaire pour tous : voici un texte ludique qui permet aux enfants de faire la connaissance de l'arbre Merise et de son histoire au sein de la forêt !

Il était une fois : un arbre qui s’appelle Merise !
Merisiers

Merise et sa famille

Tout commence par une belle matinée lorsque Merise tombe d’un arbre et se retrouve au sol, au milieux d’une grande forêt humide et lumineuse. Au début, Merise se dit qu’il vaut mieux qu’il commence par mettre ses racines en place, comme ça, elles lui apporteront nourriture et eau qui sont nécessaires à son bon développement. Puis, il pourra favoriser ses feuilles pour aller chercher la lumière.

Merise se dit : « si je n’arrive pas à capter cette lumière, je mourrai car ce n’est pas facile de s’épanouir avec tous ces grands arbres autours de moi ». Il est petit et doit faire attention à ne pas être mangé par un de ces animaux herbivores. Voilà qu’en l’espace d’un mois, Merise a commencé à développer ses racines. Ainsi, il est bien ancré au sol, et le vent ne pourra pas l’arracher. Il s’habille de ses premières feuilles, puis découvre sa famille à ses côtés, tel un enfant émerveillé : mère, père, frères et sœurs.

merisier fleurs

Merisier en fleurs

Merise a désormais 5 ans, il a bien poussé, ses racines se sont soudées avec ses parents ainsi que toute sa famille. Ainsi, ils peuvent tous discuter en silence sans que personne ne puisse les écouter ; comme ça les autres animaux dont les hommes auront bien du mal à percer tous leurs secrets. C’est par les racines, que ses parents vont l’éduquer et lui envoyer de la nourriture.

Merise, un arbre devenu grand et fort

Les animaux herbivores ne peuvent plus le manger car il est devenu grand et fort, mais ils viennent brouter l’herbe à ses pieds. Rien qu’avec les vibrations que fait un animal en marchant, Merise est capable de reconnaître qui s’approche : un renard ou un petit loir. Les oiseaux font leurs nids dans ses branches, les oisillons chantent joliment, pendant que les écureuils lui font des chatouilles en lui courant dessus. Les chenilles viennent manger ses jeunes feuilles, mais heureusement, il y a des fourmis qui ont élu domicile dans une des branches cassées, et le protègent en chassant les gourmandes.

Sa couronne est superbe ! Merise respire pleinement la joie de vivre, il fait sa photosynthèse le jour en captant la lumière du soleil, il absorbe un peu de gaz de la pollution des voitures des hommes et rejette de l’oxygène pour qu’ils puissent respirer exactement comme lui. Et lorsqu’il fait chaud, Merise transpire tout comme l’enfant qui a bien grandi lui aussi.

renard foret

Renard dans la forêt

Toute sa famille est toujours à ses côtés, et ils jouent à faire danser leurs branches dès qu’il y a du vent ! Son père devient un vieillard : son tronc est devenu creux et il y a un ours qui vient y dormir pendant tout l’hiver. Il est heureux car il a une ruche d’abeilles qui font du bon miel pendant la belle saison.

Merise aime à regarder le renard qui semble danser lorsqu’il se jette sur sa petite proie pour la manger. Ce dernier raffole de ses fruits et va disperser ses enfants un peu partout dans la forêt ; ce qui lui rend un fier service : ses graines ont leur survie assurée, dispersées dans les excréments du renard. Les animaux participent activement à la régénération de la forêt.

Merise et les 4 saisons

Toute la forêt est heureuse et rythmée avec les saisons, l’hiver est beaucoup plus calme car beaucoup d’animaux dorment en cette période de froid, on dit qu’ils hibernent.

merisier

Merisiers

Au printemps, Merise s’habille d’une jolie robe blanche ; il fait sa floraison. Elle attire tous les insectes pollinisateurs tels les abeilles, les frelons, mais aussi les mouches et les jolis papillons. Saviez-vous que le cerisier est un de ses cousins qui est cultivé par l’homme pour ses fruits qui sont plus gros, plus juteux, plus sucrés ? D’ailleurs, il n’en est aucunement jaloux, car on utilise le merisier comme porte greffe du cerisier, c’est à dire que l’homme plante un merisier, le coupe à une certaine hauteur, et lui incorpore une partie d’un cerisier : de deux morceaux d’arbres, on en fait un seul, c’est ce qui s’appelle le greffage !

Merise et la découverte de l’Homme

Un jour, il y a un animal bizarre qui est venu se promener. Bizarre car il tient debout comme les arbres, mais il se déplace en marchant sur deux pattes au lieu de quatre comme tous les animaux de la forêt. C’est la toute première fois que Merise voit un animal pareil, il en reste tout étonné !

Les arbres de la forêt se renseignent un peu sur lui, car ils sont très curieux du fait qu’ils vivent immobiles, mais personne de la forêt n’en a jamais vu !  

Merise a un pressentiment

Depuis un moment, Merise et sa famille se sont aperçus qu’il y a de moins en moins d’oiseaux et d’insectes volants comme les abeilles, les frelons, les guêpes.  Tous ces petits insectes qui viennent sentir leurs belles fleurs, et sur lesquels ils mettent leur pollen pour pouvoir se reproduire sont en train de disparaître ! Une question vient à l’esprit de Merise : pourquoi et à cause de qui ou de quoi ces insectes sont-ils moins nombreux ? Personne ne sait lui répondre, il va falloir qu’il mène sa petite enquête en se faisant aider des chauves-souris !

libellule foret

Libellule dans la forêt

Un jour, les arbres entendent de drôles de bruits qui grondent très très fort, comme un grand « pan » assourdissant qui réveille toute la forêt en sursaut.  Merise regarde tous les animaux courir dans tous les sens pour fuir cet horrible bruit qui casse les oreilles à tout le monde ! Il entend un grand « pan » et paf, un renard s’est écroulé à ses pieds. Il est mort, lui qui était si beau avec sa fourrure, lui qui le faisait tant rigoler quand il dansait pour attraper ses proies, lui qui était si joyeux de vivre. Merise ne peut s’empêcher de pleurer à l’idée de ne plus jamais le revoir.

Les bruits courent dans la forêt comme quoi il y a des sangliers, des renards, des loups, des ours, des martres, et même des chevreuils qui sont morts. Tous les arbres et Merise en sont très inquiets !

Merise et son ami l’oiseau migrateur

Si les animaux meurent, comment va se régénérer la forêt et la famille de Merise sans eux ? Les arbres sont tous connectés les uns aux autres et si des animaux meurent, forcément il y a des arbres qui vont mourir également. Les arbres ont besoin de ces derniers afin qu’ils déposent leurs graines ci-et-là !  Un oiseau migrateur le renseigne sur ces animaux : ils s’appellent des hommes et il y en a qui sont très méchants.

L’oiseau lui raconte que cette espèce à deux pattes coupe les arbres pour construire des villes, pour faire des usines, pour élever des animaux ainsi que pour planter des palmiers à huile. Bref, partout où l’homme passe la nature est détruite : ils coupent les arbres, bétonnent et goudronnent tout pour qu’ils puissent rouler avec leur voiture pour éviter de se fatiguer. Ils ont construit des trains pour aller encore plus vite, et même des bateaux pour pouvoir aller sur l’eau et traverser les océans ; le pire ce sont des machines qui volent dans le ciel !

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L’oiseau, ami de Merise

L’oiseau ajoute qu’ils ont déclenché un réchauffement climatique. Il paraît que c’est très grave car il fera vraiment trop chaud et que la forêt et les arbres risquent de mourir, à cause de la folie des hommes !

Heureusement poursuit cet oiseau qui est un véritable moulin à paroles, il existe aussi des hommes qui se battent pour essayer de sauver l’environnement des arbres et des animaux. On les nomme des écologistes : ils sont vraiment très gentils, ils font tout ce qu’ils peuvent pour assurer la survie de la biodiversité et de la nature.

“Sais-tu, me raconte-t-il, que j’ai rencontré certains de tes vieux frères comme ce très vieux Châtaignier qui se trouve sur une île qui s’appelle la Sicile ? Il y a très longtemps, les hommes venaient se cacher dans son tronc s’en servaient comme maison, et ce vieil arbre abritait même les chevaux. J’ai même vu un Chêne, vieux de 2000 ans, qui a connu Robin des Bois ! C’est que vous les arbres, vous pouvez vivre hyper vieux ! »

L’oiseau migrateur explique que par le passé, les hommes avaient des croyances envers les arbres. Il insiste qu’ils étaient même des êtres sacrés ! Mais il faut savoir, continue-t-il, qu’il y a des hommes qui vivent entièrement dans les forêts et qui en dépendent entièrement, donc tout n’est pas perdu avec ces hommes, il faudrait juste pouvoir les raisonner.

arbres

Arbres

« Excuse-moi Merise », dit l’ami oiseau, « il faut que je me remette en route pour les pays chauds pour ne pas mourir de froid cet hiver ». – « Mais ne t’inquiète pas, je reviendrai au printemps pour continuer notre discussion » – lance l’interlocuteur d’un ton pressé.

Merise lui répond de faire attention à lui et que tout ce qu’il lui a raconté lui a beaucoup plu. Merise le remercie encore de lui avoir beaucoup parlé de ces hommes et ajoute : « Fais un bon et joli voyage ! Je t’attends avec impatience au printemps. »

Au revoir !

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Paysagite, grimpeur-Arboriste, diagnostic et expertises des arbres. Je suis maintenant en invalidité et je fais l'écriture pour parler des arbres qui sont ma grande passion, et pour passer le temps et surtout pour transmettre mes connaissances des arbres

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